Dans les années ’80-’90, le rôti de palette était une pièce pour les budgets serrés. Alors quand je me permettais un morceau de boeuf, je le faisais durer et le rôti de palette faisait bien l’affaire.
Je me souviens quand je suis partie en appartement, j’ai pris en note les suggestions de mes parents sur la grande versatilité du rôti de palette. À part le boeuf haché, c’était la pièce parfaite pour allonger pas seulement un repas, mais plusieurs repas. J’appelais ça « mes recettes de guerre »- mes parents nés dans les années 30, période difficile de guerre lorsque ce n’était pas une option de savoir comment étirer une recette pour que tous assis à la table puisse manger.
Ma mère, ayant été adoptée dans un prèsbytère à St-Fabien, ne connaissait rien d’autre, ou presque, que les légumes de caveau – patates, carottes, navets et choux. Le luxe des brocolis et des oranges étaient laissés à la haute classe.
J’imagine que la viande (sous toutes ses formes) n’était pas souvent au menu et lorsqu’il l’était, il fallait le diluer le plus possible pour nourrir le curé et ses invités (prêtres et vicaires) qui venaient de loin et qui avaient besoin d’un petit répit sur leur pelerinage quelconque.
J’ai encore le carton sur lequel j’ai pris ces notes avant de quitter le nid familial. Je le garde précieusement parmi les recettes de maman. Mon père était le king du « blade roast », un de ses repas favoris, et voici les options suggérées:
- Boeuf bourguignon (ça, c’était pas une recette budget, c’était la recette pour les ‘grandes occasions’)
- Steaks suisses
- Stew/ragout
- Boeuf braisé aux carottes
- « Tête fromagée »
- Soupe avec les os et les retailles
Je n’ai pas acheté de rôti de palette depuis près de 15 ans. Il était en rabais, nous en avons donc profité pour renouer avec cette pièce, donc nous en avons pris un pour souper et un 2e au congélateur.
Finalement je n’ai pas fait une des recettes de mes parents – comme d’habitude, j’ai de la difficulté à suivre une recette car j’utilise ce que j’ai et j’y vais au pif. Nous avons réussis à sauver des sous à l’épicerie en faisant des choix sur certains aliments, en profitant des spéciaux sur d’autres, donc pour ne pas gaspiller cette économie, pas de vin dans notre recette ce soir! et savez-vous quoi? ce n’était vraiment pas nécessaire d’en ajouter car la recette était vraiment excellente et en plus, très économique en bout de ligne.
Économique c’est très bien, mais c’était tellement goûteux! Pendant les 3 heures au four, l’odeur de l’ail et de la sauce tomate qui envahit la maison est simplement enivrante. Nous avons utilisé un très gros bulbe XL de Music, les caïeux étaient énormes! cette odeur d’ail qui mijote doucement au four est irremplaçable! Des odeurs qui rappèlle la maison d’enfance, les festivités de noël, le réconfortant « comfort food » qui n’a pas besoin de peter de la broue pour épater les papilles, l’odorat et le coeur.
Nous avions une quantité d’ail qui a germé dû à certaines variations de température dans notre stock, mais il n’y a rien à paniquer avec ça, surtout que les caïeux sont très beau et encore juteux. Les ragoûts et les braisés sont parfaits pour utiliser de l’ail un peu défraîchi. Sous peu, j’écrirai un petit article sur l’ail germé et ses bienfaits. Donc je n’enlève jamais les germes depuis que je connais les bienfaits du germe, à part quand je fais une vinaigrette ou une recette fraiche. Ce soir j’ai goûté à ce germe et je l’ai trouvé excellent, sucré même! alors je ne sais pas d’ou vient la théorie d’enlever le germe qui porte maintenant le lourd fardeau comme étant « indigeste ». Possiblement amer parfois, mais indigeste? J’ai une petite enquête à faire la dessus avant de vous partager ce que j’ai trouvé.
L'odeur de l'ail et du braisé qui envahit la cuisine est tout simplement enivrant! Une recette petit budget lorsque le rôti de palette est en rabais.
- 2 kg Rôti de palette (avec ou sans os)
- 4 c.à.soupe Huile d'olive ou d'avocat (ou autre)
- 2 gros Oignon tranché ou en dés
- 4 gousses XL Ail, variété Music ou autre, germé ou pas haché
- 398 ml bouillon de boeuf (ou de l'eau + Bovril)
- 3 c.à.soupe Vinaigre de cidre de pomme
- 398 ml (1 canne) Sauce tomate
- 6 Carottes en tronçons
- 1/2 tasse Persil frais haché
- 2 feuilles Laurier
- 1 c.thé Romarin
- 4 Onion vert (optionel) rondelles
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Préchauffer le four à 325F
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Mettre l'huile dans une rotissoire.
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Dorer les oignons et le rôti de palette des 2 côtés à feu élévé.
Ne pas avoir peur de bien caraméliser le tout, sans rien brûler évidemment. En faisant bien dorer les oignons et la viande, cela donnera beaucoup de goût à la sauce lors du déglaçage.
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Ajouter l'ail et cuire quelques minutes de plus.
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Déglacer le fond de la rôtissoire avec le bouillon
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Ajouter les carottes et la sauce tomate.
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Ajouter le persil, les feuilles de laurier, le romarin, le sel et le poivre.
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Bien mélanger les ingrédients, arroser le boeuf de la sauce
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Ajouter des onions verts si désiré
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Cuire au four à 325F pendant 2.5 à 3 heures dépendant de la grosseur de votre pièce de viande.
Si vous avez des ingrédients dans le frigo qui sont dûs à être utilisés, ajoutez-les maintenant - par exemple, nous avions un gros paquet d'onions verts nous les avons ajoutés. Certains ajouts possibles: navets, rabioles, panais, champignons, chou.
Si vous aimeriez ajouter du brocoli ou du chou-fleur, ajouter à environ 30-45 minutes avant la fin de la cuisson sinon ils seront en purée au bout de 2 heures de cuisson et votre braisé ne goûtera que le brocoli.
Ça serait le bon temps d'ajouter de la fleur d'ail aussi!
recette originale natureail.ca