JÉSUITES (Ail du jardin des Jésuites)

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FICHE TECHNIQUE

Nouveauté 2019!

  • Groupe:   (à déterminer) Probable:  Porcelaine                   
  • Col :  rigide
  • Montaison :  forte
  • Climat préféré :  froid (à déterminer avec les années)        
  • Récolte:  mi-été                     
  • Conservation:  (à déterminer)
  • Calibre du Bulbe:   (à déterminer)     
  • Caïeux:  (à déterminer)                     
  • Bulbilles/capsule:  100-150
  • Maturation bulbilles:   2-3 ans
  • Saveur et goût:  Excellente et complexe
  • Échelle d’intensité:     3/5 
  • Fleur d’ail comestible: (à déterminer)
  • Statut :  ancien, patrimoine, québecois          
  • Qualités spécifiques :  Saveur (autres à déterminer)

Description

Nouveauté 2019!

FOLKLORE

Ce cultivar est encore un petit mystère pour nous puisque nous l’avons cultivé à partir de bulbilles en 2018. 

Nous nous sommes procurés ce bijou auprès de Mme Lyne Bellemare (³), qui, elle aussi, venait de le semer l’année précédente (ou 2 années précédentes) à partir de bulbilles – nous n’avons donc pas encore vu le résultat final.

Il est très rare de trouver un cultivar d’ail ancien au Québec, du moins, d’après notre courte expérience de collectionneur.  C’est donc sa riche histoire qui nous l’a fait ajouter à notre collection sans n’avoir encore vu le bulbe.

 façon cet ail a vu le jour est racontée par Mme Bellemare dans un article (en anglais) paru en septembre 2016 sur le site de Seeds of Diversity.  Voici mon résumé de cet article(²) pour la provenance de ces bulbilles et je vous ajoute un peu d’histoire sur la maison des Jésuites, ce qui fait de cet ail un joyau patrimonial à mes yeux.


Historique de la provenance de l’Ail des Jésuites

Lyne Bellemare, coordonnatrice du volet francophone des Semences du Patrimoine et fondatrice de l’entreprise Terre Promise, reçu cette petite enveloppe de M. Kevin Bouchard lors de sa participation à la Fête des semences de Québec en mars 2015.(²)

Sur l’enveloppe il est simplement inscrit « ail du jardin des Jésuites ».  M. Bouchard lui explique qu’il entretenait par le passé un des jardins qui appartenait à la communauté Jésuite.  Il essaya d’identifier la variété de cet ail, mais en vain.  Il croyait que c’était possiblement une sorte d’ail sauvage ou d’Allium vineale.  Lorsqu’il a dû déménagé, il a eu la brillante idée de conserver quelques bulbilles de cet ail qu’il a légués à Mme Bellemare – un mariage parfait étant donné son implication auprès de semences rares et patrimoniales.³

Mme Bellemare plante ces semences au printemps.  En juillet apparait de petites capsules de bulbilles cylindriques, hirsutes, aux ‘filaments’ éparpillés.  Survient ensuite de petits bulbes à récolter « and the rest is history! » (« le reste appartient à l’histoire »).²

Allium vineale
Allium vineale (ail des vignes, ail sauvage, wild garlic) Crédits:  US Geological Survey.  Photo:  Matthew C. Perry

 

Histoire de la maison des Jésuites à Sillery

L’histoire de l’occupation de la région de Sillery remonte à plus de 3000 ans lorsque les lieux sont fréquentés par les Amérindiens pour la pêche, la chasse, le troc et la fabrication d’outils de pierre(¹)  Les premiers missionnaires jésuites s’établissent à Québec en 1625, sous la direction de Paul Le Jeune (1591-1664) et forment la mission Saint-Joseph grâce au soutien financier de Noël Brûlart de Sillery (1577-1640), chevalier de Malte. (¹)    

Après l’incendie de la première maison de la mission en 1657, la reconstruction en 1660 et l’abandon de la mission en 1698, ce n’est qu’en 1702 que les Jésuites obtiennent la concession de la seigneurie de Sillery (qu’ils administraient depuis 1651 au nom des Amérindiens) qu’ils transforment alors en exploitation agricole.  La maison actuelle est construite entre 1702 et 1733. (¹

À la suite de la Conquête de 1760 s’ensuit une occupation plutôt britannique à la propriété, louée par les Jésuites.

Le dernier Jésuite s’éteint en 1800 et la maison revient à la Couronne.  S’ensuit une longue et riche histoire patrimoniale du Québec, à lire sur le site web Répertoire du Patrimoine Culturel du Québec ainsi que sur le site d’archéologie de la ville de Québec 

La Maison des Jésuites de Sillery. Photographie Thaddée Lebel, avant 1947, Archives de la Ville de Québec, N017997.
La Maison des Jésuites de Sillery. Photographie Thaddée Lebel, avant 1947, Archives de la Ville de Québec, N017997.

 

 

 

 

 

 

 

 

L’anse de Sillery vers 1900 : au centre de la photo, le monument au père Énemond Massé sur le site de la chapelle de la mission Saint-Joseph. Bibliothèque et Archives nationales du Québec, P560 S1, P114.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une longue histoire qui nous mène à aujourd’hui – nous sommes très fiers et privilégiés d’avoir pu ‘adopter’ et de pouvoir partager ces semences patrimoniales avec vous.  C’est devenu notre cultivar historique, celui dont on veut en apprendre plus, celui qui nous donne un tout petit regard sur la vie de nos ancêtres.  

DESCRIPTION

Semé à partir de bulbilles au printemps 2018, il nous a donné de beaux petits ronds, ou plutôt, des petites larmes!  Au lieu d’avoir des ronds en forme de billes nous avons obtenu des ronds en forme allongée, en forme de larmes, de la grosseur des ongles de la mains (toutes les grosseurs).

Replantés à l’automne 2018, ce printemps 2019 ont émergé les feuilles très étroites, effilées, mais bien solides.  Le plant est mince, bien haut, bien éclairci.  La hampe florale est très mince, très rigide.  C’était surpenant de voir la hauteur et la grosseur des capsules de bulbilles comparé à la grosseur du mini bulbe – surpris de voir qu’ils ont été capables de supporter ce poids et cette hauteur.  

Nous avons laissé toutes les hampes florales, ce qui nous a probablement donné de plus petits bulbes.  Mais au moins, nous avons eu des bulbes divisés en 4, de la grosseur d’un gros dé.  La forme nous rappelle ceux du groupe Porcelaine, en plus qu’ils n’ont que 4 caïeux.  Mais tout n’est que spéculation à ce stade, ce qui fait parti du plaisir à cultiver ce spécimen.

Les bulbilles obtenus sont de calibre petit à très petit, rappelant ceux du groupe Porcelaine, de la grosseur d’un grain de riz arborio.  Par contre, au travers des miniatures bulbilles s’en trouve de plus gros, un peu plus gros qu’un grain d’avoine, mais plus petit qu’un grain de maïs.  Ils sont de couleur crème à rosé, en forme allongée pour les miniatures et plus rondelet pour les plus gros.

Sa saveur est exquise, nous sommes bien satisfait de son goût.   Le goût d’ail est celui que l’on recherche, i.e. qui est ni brûlant, ni terreux, juste parfait à mes yeux (et papilles)!  Il se prend bien cru, en le dégustant sur la langue et en appréciant sa longueur en bouche. 

Nous avons bien hâte de connaître son bulbe mature l’an prochain et les années suivantes pour voir la différence et son évolution dans nos jardins!

Références :

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